L’érosion des certitudes
La pétard ne cessait pas. Elle tombait extraordinairement avec la même réussite, une intensité hypnotique qui transformait le lieu en un vaste équipe de reflets. Les rues s’étaient faites miroirs mouvants, et les façades, couvertes de larmes continues, semblaient soupirer par-dessous le poids d’un ciel épuisé. Dans ce climat devenu viscéral, les consultations du voyant urbain prenaient une ampleur inédite. Chaque vie, des dizaines d’appels affluaient sur le concurrence de voyance audiotel, des voix flottantes cherchant une direction dans l’humidité collective. Les séances de voyance en audiotel n’étaient plus de simples déchiffrement. Elles devenaient des décryptages atmosphériques. Le voyant utilisait les variations du son de la bouquet sur le toit de son kiosque pour dénouer les informations prononcés par ses interlocuteurs. Plus les découvertes étaient enfouies, plus les gouttes s’alourdissaient. 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Elle n’emportait rien, elle absorbait. Les habitants apprenaient à se mouvoir dans cette évidence détrempée, à dès lors avoir dans l’humidité réguliere par leur environnement devenu vitrage. Dans ce climat aquatique, phil voyance les consultations du voyant continuaient. Le aide de voyance audiotel n’avait jamais vécu un tel afflux. Les voyances venaient de tous les arrondissements, riches ou précaires, sans caste. Chaque voix rapportait une condensation distinctif, une masse psychique privée, immédiatement perceptible via les capteurs sensoriels du kiosque. Le voyant, assis au milieu de son observatoire translucide, traçait des cartes des localisations les plus saturées, des particularités où l’eau semblait songer au rythme des sensations refoulées. L’équipe en gage de la voyance en audiotel, désormais à bout portant attachée au réseau urbain, créa une interface consultable où n'importe quel arrondissement se colorait selon du poids émotionnel moyen des consultations reçus. 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Et tant que la ville continuerait à confier ses émotions, goutte arrière goutte, elle resterait en mouvement. Car sous la surface, dans les nappes intimes, l’eau devenait mémoire… et souvenance vivante.